Eloge de la paresse
Prix du public
« A voix haute »
Spectacle de joute oratoire par équipes à Strasbourg
24 mai 2019
« Le travail c’est la santé.
Rien faire c’est la conserver.
Les prisonniers du boulot
N’ font pas de vieux os. »
A l’instar du regretté Henri Salvador,
Jouissons. Jouissons mes amis !
Non ce n’est pas une invitation cavalière à la luxure, (en regardant une belle fille dans le public) quoique…
Mais plutôt une invitation à suivre nos inclinations naturelles aux plaisirs de la paresse.
Vive la paresse !
Tel un chat qui se prélasse sur une terrasse ensoleillée,
j’aime à faire du farniente dans un hamac en plein verger,
j’aime à regarder les feuilles des arbres tomber,
j’aime à cultiver ce baobab qui pousse sans fin dans le creux de ma main.
Fainéant ! Oisif ! Paresseux !
Stop ! Arrêtez. C’est trop d’honneur.
Jouissons. Jouissons mes amis ! Parce que la vie est courte, et qu’on en a qu’une.
Honni soit le travail ! cet instrument de torture.
Le travail devrait être un « condiment de plaisir à la paresse » disait l’essayiste Paul Lafargue.
Bénie soit la paresse !
Parce que la liberté consiste parfois à s’abstenir d’agir, disait Rousseau.
Parce que le travail est une morale d’esclave et l’oisiveté un fruit de la civilisation, disait Russell.
Parce que la paresse est un droit !!, disait aussi Lafargue.
J’aimerais tant continuer à discourir devant vous, …mais j’ai la flemme.
Jouissons de la vie mes amis.
Vive la paresse.